
Wendy Artin
Peintre
Wendy Artin étudie deux ans à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris avant de retourner dans sa ville natale de Boston où elle intègre la School of the Museum of Fine Arts. Après avoir parcouru de nombreux pays, elle jette finalement l’ancre à Rome, subjuguée par la lumière solaire qui transfigure la pierre.
Sur papier Khadi, feuille de coton indien, Wendy Artin jette des traits rapides à la manière d’une calligraphe japonaise saisissant la force des paysages romains et des corps marmoréens qui s’offrent à son regard.
Dans un langage plastique enraciné dans les modèles du passé, elle dynamise les statues hiératiques en écho à ses études de nus, noueux et animés. Sous son pinceau, colonnes et coupoles se dressent au milieu de cyprès et pins parasols.
« Par touches légères, légères infiniment, transparences sur transparences, elle réussit à nous dire la pierre, le marbre, l’eau, des arbres, des feuilles et l’eau : l’eau qui ruisselle sous son pinceau d’aquarelliste semble aussi fluide sur le papier que dans l’air de Rome », commente l’académicien Pierre-Jean Rémy.
Wendy Artin donne ainsi à voir les « vestiges d’un luxe sans faste, aussi peu impérial que possible, de riche amateur qui s’efforce d’unir les délices de l’art aux douceurs champêtres », tels que les décrit Marguerite Yourcenar dans ses notes des « Mémoires d’Hadrien ».
Eric Fischl, qui l’a observée dessiner d’après des modèles vivants, raconte : « Je ne pouvais détacher mon regard de son travail. Je n’avais jamais vu quelqu’un saisir, avec une grâce et un confort aussi fluides, la profondeur de l’observation de la forme humaine comme elle était capable de le faire si rapidement et si précisément dans l’aquarelle ».
Selon Adèle Chatfield-Taylor, présidente de l’Académie américaine de Rome, « c’est une peintre de formation classique, mais son travail est absolument contemporain ». Bien que son sujet soit Rome, une ville vieille de plusieurs milliers d’années, le travail de Wendy n’est pas un retour en arrière ».


« Vivre à Rome et admirer Rome est ma façon de l’admirer et de la peindre. Je peins la beauté éternelle des restes de l’Antiquité depuis des années. »
Née à Boston, Wendy Artin a obtenu une licence à l’université de Pennsylvanie en 1984 et un master à l’école du musée des Beaux-Arts de Boston en 1990.
Elle a également étudié à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1982 à 1985. Au cours des années 1980, elle a voyagé et dessiné dans les rues et les musées d’Europe et d’Amérique centrale. Depuis 1993, elle a réalisé des expositions personnelles à Paris, New York, Boston, Milan et Rome. Elle est actuellement conseillère artistique à l’Académie américaine de Rome, où elle a commencé les dessins pour l’édition Arion Press de la poésie de Seamus Heaney, Stone From Delphi, le projet qui a inspiré le travail pour ces expositions.
Elle vient de recevoir le prix « Arthur Ross Award » 2023 du ICCA (Institute of Classical Architecture & Art’s)